Le feuilleton sur la rétrogradation administrative des Girondins de Bordeaux en National continue. Et avec lui, le combat de toute une région. Après la « Marche pour la Survie » organisée samedi par les Ultras dans la ville, c’est au tour des élus de se manifester. Dans un communiqué adressé à Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, dix parlementaires - six députés et quatre sénateurs-trices - lui demandent officiellement de réagir afin d’éviter la liquidation judiciaire, « l’arrêt de mort » du club selon les termes employés.
Dans ce texte envoyé par Nathalie Delattre, vice-présidente du Sénat et conseillère municipale de la ville, les parlementaires se montrent déterminés : « Nous ne pouvons pas nous y résoudre (en parlant de ladite liquidation). Nous ne le pouvons pas, puisqu’il serait profondément injuste qu’un club qui apporte de nombreuses garanties ne puisse être autorisé à intégrer la 2e Division masculine en apportant les correctifs exigés. » Et de mettre également en avant la situation de l’équipe féminine (6e de Ligue Arkema) : « Condamner le club, c’est mettre fin à l’activité d‘une équipe féminine qui compte dans ses rangs plusieurs joueuses internationales. »
En fin de semaine dernière, Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux a également sollicité l’aide de l’État via un courrier auprès la nouvelle ministre, comme le relate notre confrère de l’Équipe : « Il y a une dimension politique, sociale et territoriale parce qu’on ne juge pas qu’un club, mais tout un écosystème, soutient l’élu EELV. Ce n’est pas le moment de critiquer ou de débattre des loupés. Ce qui est important, c’est que l’on fasse tous poids autour des Girondins. Je voudrais que l’on soit très nombreux à dire : « Ne nous privez pas de notre club » ».
Samedi, un long cortège a marché dans les rues de la 9e plus grande ville de France (265.000 habitants), derrière une banderole « Sauvons le FCGB ! ». Outre les élus, plusieurs anciens joueurs des Girondins (Gernot Rohr, Philippe Fargeon, Rio Mavuba) étaient également présents parmi les 3000 supporters venus apporter leur soutien au champion de France 2009.
Mardi dernier, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier indépendant chargé de surveiller les comptes des clubs de football, a confirmé en appel sa décision initiale de reléguer administrativement le club en National 1 (3e division) en raison de sa situation financière. Gérard Lopez, le repreneur du club il y a un an et les Girondins doivent encore combler un trou de 40 millions d’euros dans leurs caisses pour survivre en Ligue 2.
Dans un message publié samedi sur Twitter alors que la manifestation passait sur la Place de la Victoire‚ l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois a affirmé avoir ajouté 14 millions (en supplément des 10 millions d’euros déjà présents) sur un compte en séquestre dans un établissement bancaire. En attendant, le club a saisi le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour une conciliation. Il est convoqué le 19 juillet.
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